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La Llose Vintage 2005

La traditionnelle ascension du CSC, autour du 15 août, réunissait cette année Stéphane, Manu, Seb et moi. Stéphane et moi venions de Maisons, Manu de Canet et nous rejoignons Seb au Mas à Castelnou. Nous sommes partis sur les chapeaux de roues : Stéphane avait oublié ses pompes et s’en est rendu compte au moment de se mettre en route pour Prades !

Du coup, café allongé pour Seb et Manu, et Stéphane et moi filons à Perpignan récupérer ses vieilles pompes chez lui et des cales chez moi, pour assembler le tout dans la bagnole sur la voie rapide, façon mécano du Tour, à fond la caisse. Bref, on réduit le parcours en conséquence, obligé, pour ne pas être trop tard là haut : départ de Serdinya, sur notre parking habituel, direction Olette. La petite bande s’égaye tranquillement. Les premiers lacets sont appréhendés à la coule, mais rapidement Stéphane prend quelques centaines de mètres d’avance. Manu est à son rythme, sur le Moser aux couleurs du Giro, digne successeur de la Flèche de Santiago.

Au croisement avant la petite descente, tout le monde se réunit. Le panorama est toujours magnifique : très minéral du côté où nous sommes grimpés à flanc de montagne, et beaucoup plus végétal sur le versant qui nous fait face : forêt et petites cases perdues au milieu de nulle part. Nous nous engageons dans la descente. Le dur commence après. Dès que la « route aux papillons » remonte, le silence se fait. Seb et moi emmenons les deux impétrants à allure soutenue. Manu est proche de la rupture, avec son 39*24, mais s’accroche.

Nous atteignons Ayguatébia dans la bonne humeur. Une peu d’eau à la fontaine, quelques œillades aux vacancières girondes (qui sont marseillaises…), et nous voilà repartis. Après les deux gros virages dans le village, la pente s’adoucit un peu. Elle nous mène rapidement au paysage d’alpage qui marque la dernière partie de l’ascension. Les blagues fusent (que je préfère ne pas rapporter ici). Un rigolo qui roule en Veneto se planque, à chaque embranchement où une route surplombe la nôtre, pour asperger ses collègues qui passent en dessous.

En d’autres termes, ambiance déconne. Quand on attaque la forêt, qui marque la fin (interminable) de l’ascension, un groupe de Catalans nous talonne. L’un d’entre eux s’échappe, et je suis obligé de briser la belle harmonie de notre quatuor pour passer en tête au col de la Llose. Nous redescendons à vive allure (avec même un petit travers pour moi) sur le col de la Quillane. Le vent est assez fort, ce qui n’arrange pas les affaires de ceux qui ont le plus envie de se jeter sur le premier resto venu.

C’est donc la serviette autour du cou que nous pénétrons, triomphants, dans les Angles, pour y tenir ripaille et AG annuelle du club. Le ventre repu et l’esprit reposé, nous repartons sur Matemale, poussés par un vent assez violent qui draine également de sérieux nuages. Nous voyant déjà pris dans la tempête, nous hâtons le pas, même si la digestion dans la remontée sur la Quillane n’a pas été du goût de tout le monde.

Mais notre fine équipe a plus d’un tour dans son sac, et la partie entre la Llagonne et Olette fut un grand plaisir de trajectoires et de vitesse. C’est ainsi que s’achève la journée du CSC, le rendez-vous des copains, la montée des amis, l’Assemblée générale des champions de la pédale !

 Joan