Itinéraires en Roussillon
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La Chevreuse 2005 |
Le
Cyclo-Sport Catalan, désormais paré de ses nouvelles couleurs, était représenté
par Benoît, Thomas, et moi à la Chevreuse en Yvelines. Épreuve de
transition pour les uns (Benoît et moi sortons des 1000 bosses), rentrée
pour les autres (Thomas étrennait son Bianchi carbone), cette épreuve nous a
fait lever aux aurores. 5 heures du matin pour attaquer les 180 bornes au
programme (171 + 9 km neutralisés). C'est sûrement pour ça que Benoît a
loupé le rendez-vous CSCatalan de la porte d'Auteuil, et qu'on a dû le
guider au téléphone au travers des villages des Yvelines pour qu'il nous
rejoigne à temps.
A
peine le jour levé, un constat : le vent. Il souffle fort et on sent bien que
la matinée sera usante. Mais la bonne humeur du team et la joie de se
retrouver sur la ligne de départ avec un dossard dans le dos ne seront pas
entamées par ces difficiles conditions météo.
Quelques
photos dans le sas de départ (PJ), une dernière barre de céréales, un
dernier abricot sec, et c'est parti. Un départ un peu chaotique, sur un grand
parking avec un goulet d'étranglement au bout, mais tout le monde passe sans
encombre. Les 9 km banalisés jusqu'au départ réel permettent de
remonter un peu plus près de la tête de course, et de tester les freins (les
convois de ce type sont toujours l'occasion de gros coups d'accordéon).
Au
km 0, les fauves sont lâchés. Même si la route s'incline un peu parfois, on
enchaîne à bon rythme les kilomètres en direction de la vallée
de Chevreuse.
Quelques
cassures dues au vent obligent parfois à mener de bonnes poursuites, mais on
s'entend bien et ça tourne bien huilé. Par exemple, je me retrouve dans
un groupe distancé dans une côte, mais on s'organise et on finit
par rentrer à l'orée de la vallée de Chevreuse. Satisfaction et
regards entendus échangés entre ceux qui ont mené la chasse. Même si on
sait qu'on a laissé des forces dans l'aventure, ce sont de bons moments de
solidarité à vélo. Et c'est toujours bon de rentrer sur la queue au milieu
des voitures, et du photographe de cyclosport mag (j'espère qu'il ne nous a
pas ratés !).
Un
peu plus tard, malheur, mon
![]()
ça
roule fort mais le vent n'est pas franchement pour nous. Le compteur tourne
autour des 40 à l'heure mais les relais reviennent vite quand on est deux, et
manifestement l'écart ne bouge pas des masses. Les yeux rivés sur les
gyrophares des voitures de course, on s'entête pourtant. Mais on sait aussi
que cette poursuite-là s'annonce mal et qu'elle va nous coûter cher si on
s'obstine trop et en vain. Mon camarade renonce.
Tout
seul, ça devient mission impossible de boucher sur ces grandes lignes droites
ouvertes aux courants d'air. La raison l'emporte.
J'aperçois, à
la faveur d'un coude le route, derrière moi, un groupe à un kilomètre
environ. C'est une bonne occasion pour faire un arrêt pipi, pour se
restaurer, pour se relâcher un peu. Quelques minutes après, je prends place
dans un groupe d'une vingtaine de coureurs. L'un d'entre eux, pour l'anecdote,
je l'apprendrai en arrivant, est le fils de Gérard Holtz.
Un
motard de la gendarmerie nous ouvre la route et nous rallions l'arrivée sans
nous désunir, chacun prenant sa part de boulot, en tout cas ceux qui s'en
sentent les moyens. Les côtes s'enchaînent, et font chaque fois plus mal aux
jambes. Mon dérailleur a décidé de jouer les trouble-fête jusqu'au bout...
Tant pis, il faut s'en accommoder. La Chevreuse est longue (j'ai plus de 186
km au compteur sur la ligne), et le vent ne nous lâche pas. En plus, la fin
du parcours a été corsée par rapport à 2004, avec une antépénultième côte
redoutable (Septeuil, à 18%). L'année dernière, le parcours n'était pas
assez sélectif, c'est certain. Cette année, la combinaison du vent, de la
distance et des petites côtes pernicieuses qui constellent le parcours font
de la Chevreuse une vraie référence de la forme du moment, même après
les 1000 bosses dimanche dernier.
Enchaîner
comme ça, d'ailleurs, deux cyclos, c'est un bon test, et ça permet de
vraiment gérer sa récupération. Ce n'est pas comme après une cyclo isolée
où on se laisse un peu aller une fois rendu à bon port, où on est content d'être
arrivé, on discute, on se dépense, on ne fait pas forcément très attention
à l'alimentation et la réhydratation. Là c'est obligatoire, et ça
permet d'améliorer la connaissance qu'on a de soi, des réactions de son
corps.
Suite
du programme pour moi, une course UFOLEP chez moi, en terre catalane samedi.
On verra si les bornes accumulées dans les cyclos cette semaine ont payé. Ce
sera une occasion spéciale, la première fois que je porterai le maillot du
club sur les routes du Roussillon.
Pour
revenir à la Chevreuse, un bonne matinée dont on repart vidé. Des défauts
toutefois. Quand on est habitué à l'organisation sans faille des 1000
bosses, de la 77 ou de la Stephen Roche, on ne peut que tiquer. A revoir : la
signalisation, clairement déficiente. Dans un rallye cyclotouriste, on prend
son temps, on regarde la route et les panneaux. Là, dans une cyclosportive,
on roule le plus vite possible, et on rate parfois les signaux au sol (souvent
brouillés par ceux d'autres événements), et il faut dire franchement que
les pancartes sont petites et surtout peu voyantes. Même des motards se sont
perdus : Thomas et Benoît ont fait au moins 5 bornes de plus car leur groupe
a pris un détour. Sinon, par rapport à l'année dernière, le parcours a été
bien amélioré, en termes de sélectivité. Par contre, il reste peut-être
un peu long.
Joan
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