Itinéraires en Roussillon
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Les 1000 bosses 2005 |
Arrivés
de Paris la veille dans l'après-midi (le TGV a du bon !), les trois membres
du Cyclo Sport Catalan Castelnou, Pierre, Benoît et moi,
venaient étrenner plusieurs choses dans la capitale des Gaules : les cols et
les jolis maillots tout neufs, blanc i blau (blanc et bleu en Catalan)
du CSC-Castelnou.
Les
1000 bosses sont le rendez-vous incontournable d'une saison cyclo, puisque
c'est souvent la première occasion de mettre ses jambes au soleil dans les
premières pentes sérieuses gravies en course. On étrennait, ou plutôt on
testait la forme, ce 1er mai à Lyon. Et le programme est corsé (normal pour
la fête du travail !).
Les
1000 bosses ont un parcours exigeant pour les jambes et pour le moral, puisque
dès le départ le tracé évolue sur des routes pentues, et qu'en fait les
vrais bouts droits de plat se comptent sur les doigts d'une main.
En
d'autres termes, aucun moment de répit.
Pourtant,
ce dimanche on étrennait fièrement les nouveaux maillots du club (merci les
sponsors !) : on ne manquait pas de coeur, donc.
Justement,
il en fallait : le départ mené tambour battant, avec le cardio qui s'affole
pendant les 20 premiers kilomètres, a été un grand régal : les jambes
tournent bien, les routes sont faciles, et même la pente semble adoucie. Je
pense qu'on a payé par la suite cet excès d'optimisme, mais le soleil
radieux et la température parfaite nous ont mis du baume aux pattes !
Bref,
au km 15 on a déjà gravi 400 mètres (il reste donc juste 2.500 mètres de dénivelé
positif, en 100 km (puisque les 15 derniers sont, logiquement, en descente) :
beau programme.
Tant
qu'a y être, la descente du col de la croix du Banc avalée, on remet ça
pour le col de Malval : plus de 400m en 15 bornes.
Là,
on lève tous un peu le pied, car ces long cols, roulants, commencent à user
les organismes, encore accoutumés aux "petites" bosses de l'hiver.
On est vraiment dans le vif du cyclosport : on souffre tous ensemble, en échangeant
quelques mots, quelques avertissements quand on croise une voiture ou qu'un
(rare) nid de poule vient piéger les routes très agréables des monts du
Lyonnais. On jette un coup d'oeil au paysage saisissant des vues plongeantes
sur la région lyonnaise, avant qu'un peloton du parcours de 85 km ne nous
avale, mettant fin brutalement au laisser-aller bucolique qui nous avait saisi
!
Bon
an mal an, du col des Brosses (près de 900 m) à Duerne, on se retrouve au
pied d'Aveize (sud). Et là, stupeur !
Quand
on sent que le coup de barre n'est pas loin, qu'on recolle de moins en moins
bien dans les descentes, que l'élastique est de plus en plus tendu, que la
chaleur commence à peser... rien de tel qu'un joli panneau indiquant le
sommet à... 11 km !!
Là,
perso, j'ai pris un éclat, comme on dit. A 50 km du but, c'est au moral que
je me suis hissé jusqu'au ravito, pour me faire rejoindre par Pierre, resté
quelques poignées de secondes derrière. On est reparti ensemble, tous les
deux dans le rouge. Pour attaquer la longue descente vers le pied du col Croix
de la Part.
Ce
col présente un avantage : il est à l'ombre. Un inconvénient : il monte !!
J'ai pu admirer sur Pierre combien nos nouveaux maillots sont beaux, même de
dos, même de loin...
Nouveau
passage à vide, sur le 23. Une belle occasion aussi de faire le point :
organisation sans faille (signaleurs à tous les carrefours, ravitos bien
fournis, fléchage parfait...), une météo idéale et un parcours d'enfer
(dans tous les sens du terme). Comme dit Benoît, ils ont même pensé à
mettre les derniers km en descente, pour que tous les concurrents, même les
plus "cramés", passent la ligne avec une grosse envie de revenir
l'année d'après.
Et
ça, pour revenir, on reviendra. Un grand merci à l'organisation, et spécialement
à Michel, qui a dormi à côté de nos vélos, et aussi aux secouristes qui
m'ont aspergé d'eau à 5 km de l'arrivée, quand je me tordait autour de ma
crampe comme un ver de terre, la bouche ouverte sur le bas côté. Grâce à
eux j'ai pu finir, j'avoue que ç'aurait été c... de ne pas terminer, si près
du but, un si belle journée !
Le
bilan : 5 heures de plaisir et une belle occasion de faire honneur au maillot.
Joan
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